Overlord : soldats US contre nazis mutants

Réalisé par Julius Avery (Son of a Gun) et produit par J.J. Abrams (Star Wars, Star Trek), Overlord est à mi-chemin entre le film de guerre et le film d’horreur gore à la façon d’un “popcorn movie”, ce qui s’avère être, étonnamment, un cocktail peu répandu au cinéma.

Overlord nous plonge aux premières heures du Jour-J, à peine quelques heures avant le débarquement en Normandie. Un groupe de parachutiste appartenant à la 101e division aéroportée américaine se retrouve chargée d’une mission cruciale pour la réussite de l’opération : détruire une tour radio se trouvant au sommet d’une église située derrière les lignes ennemies. Néanmoins, une fois sur place, ils découvrent que les Allemands expérimentent des forces obscures sur les villageois aux alentours.

Initialement prévu pour prendre place dans la continuité de l’univers Cloverfield de JJ Abrams, Overlord s’avère être finalement indépendant de toute franchise connue, bien que ressemblant fortement à une adaptation libre et non-officielle de la franchise vidéoludique Wolfenstein.

Le scénario signé Billy Ray et Mark L.Smith semble s’inspirer à la fois du mysticisme nazi et des véritables expériences effectuées sur des êtres humains pour prouver la supériorité de la race aryenne et développer une arme secrète qui mettra un terme à la guerre. En effet, dans Overlord les Allemands tentent de mettre au point un sérum qui réanime les morts pour les transformer en super-soldats, une idée déjà vue dans les jeux vidéo Wolfenstein ou encore dans les comics Captain America.

Malheureusement tout ce merveilleux potentiel scénaristique n’est pas vraiment exploité à sa juste valeur. Le rythme du film est plutôt lent et manque de tension pour s’imposer comme un divertissement à la fois cool et pertinent. En revanche, le film offre parfois quelques beaux plans et des bonnes scènes d’actions, mais finit toujours par se perdre dans des dialogues longs et inutiles entre des personnages trop peu charismatiques.

« Nous zafons les moyens de vous faire parler »

Si le postulat de base est assez original, le résultat ne l’est pas. Le film multiplie surtout les clichés associés à la fois aux films de guerre et aux films d’horreur, avec notamment des soldats américains ultra stéréotypés et des jumpscares un peu trop forcés. De plus, le grand méchant n’est pas forcément raté, mais n’a absolument rien d’original non plus, c’est une version low-cost du colonel Hans Landa (Inglorious Basterds) qui devient un genre d’ersatz gore de Crâne-rouge (le méchant de Captain America, First Avenger).

Finalement, Overlord essaye tant bien que mal d’être un divertissement fun et badass. Son scénario aurait sans doute fait un très bon jeu vidéo, mais à défaut de pouvoir prendre la manette pour canarder des mutants nazis, on se contente de s’asseoir et de les découvrir avec à quelques rares moments un certain plaisir coupable. Un film assez peu marquant et qui se contente strictement de divertir plutôt que tenter de proposer quelque chose de véritablement neuf.

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