Pokémon : Détective Pikachu avait tout pour être le bon gros navet de 2019. Le film casse-gueule qui n’avait pas l’ombre d’une chance de fonctionner. Personne n’y croyait et pourtant…
Tim Goodman, un jeune étudiant venant de rentrer à Ryme City, une ville où Pokémon, humains et dresseurs vivent en paix, part à la recherche de son père, un grand policier récemment disparu alors qu’il enquêtait lui-même sur des Pokémon, notamment Mewtwo. Tim s’associe rapidement avec un Pikachu, qui se remarque par son air hautain, prétentieux et son penchant pour la séduction, les cafés et que Tim est le seul à pouvoir comprendre. Ensemble, les deux individus se lancent dans plusieurs enquêtes criminelles afin de retrouver le père du jeune homme et arrêter les projets d’une mystérieuse organisation…
Il y a des défauts, néanmoins Rob Letterman nous propose un film familial absolument divertissant, plein de charme et tout en simplicité. Même si le long-métrage ne sort pas vraiment des sentiers battus et ne prend aucun risque si ce n’est d’exister, le charme opère parfaitement !
Détective Pikachu parvient d’abord à mettre en scène un monde magnifique, riche et plutôt esthétique, tout droit sorti de l’imagination de Satoshi Tajiri. Ensuite, l’histoire en elle-même est très simple, c’est une aventure fun et intrigante, avec des créatures absolument mignonnes, ce qui nous offre notamment un lot de scène hilarante. C’est un peu naïf avec des rebondissements plutôt prévisibles, mais cela reste un minimum efficace et parvient à tenir en haleine le spectateur, qu’il soit nostalgique, enfant ou bon public.
Subtilement parsemé de références pour les fans, le récit ne se base cependant pas sur les aventures d’un jeune dresseur, mais plutôt sur la trame du jeu vidéo éponyme, sorti en 2016. Le titre n’avait pas connu un énorme succès à l’époque, mais permet un véritable décalage de scénario et de ton, qui fonctionne donc bien sûr grand écran.
Malgré ces défauts, Detective Pikachu fonctionne très bien et nous donne envie d’en découvrir davantage sur l’univers Pokémon, à travers d’autres épisodes “live”. On sent que cette histoire et ces personnages ont d’autres choses à nous dire, qu’il y a d’autres aventures à découvrir. Rob Letterman réalise ainsi donc une adaptation tout à fait honnête et appréciable à laquelle on adhère facilement. On en redemande !