Brigtburn, l’enfant du mal est une récriture non-officielle du mythe de Superman, dans une version horrifique réalisée par David Yarovesky, sous la tutelle de James Gunn (réalisateur des gardiens de la Galaxie).
Tori Breyer a perdu tout espoir de devenir mère un jour, quand arrive dans sa vie un mystérieux bébé. Le petit Brandon est tout ce dont elle et son mari, Kyle, ont toujours rêvé : c’est un petit garçon éveillé, doué et curieux de tout. Mais à l’approche de la puberté, quelque chose d’aussi puissant que sinistre se manifeste chez lui. C’est ainsi que Brightburn reprend très clairement les origines de Clark Kent pour s’orienter vers un destin bien plus sombre que le Superman que l’on connaît.
L’idée de base a vraiment de quoi séduire et le développement de l’histoire aurait vraiment pu tenir la route si chaque séquence avait été plus développée et les transitions mieux amenées, mais aucun des axes potentiellement intéressants n’a été creusé. À la place, on a le droit à une succession de jump scare, de scène gores et de dialogues bêtes et inutiles.
Pourtant, Brightburn avait des arguments à faire valoir, mais il se transforme rapidement en pétard mouillé. Le film ne raconte malheureusement rien. En dehors du concept, il n’y a pas de récit, pas d’arc narratif, pas de personnage ni de mythologie. C’est donc difficile de s’impliquer pour le spectateur. On subit le film à travers une succession de scène horrifique qui n’ont même pas le mérite d’être originales. David Yarovesky se contente d’illustrer le concept sans jamais lui donner corps.
C’est dommage, car Brightburn aurait pu être un ersatz réussi de Chronicles, à la sauce Superman. Avec un vrai scénario, le film aurait pu nous inciter à repenser toute la mythologie de l’homme de fer, en nous amenant à une réflexion sur son origin story et plus globalement sur la bienveillance de nos super héros préférés. Hélas, Brightburn loupe complètement le concept en restant de bout en bout dans une représentation de la crise d’adolescence.
Il n’y a que la séquence finale qui semble un minimum pertinente. On découvre en toute fin de film, la puissance d’un véritable Superman méchant et les conséquences que cela peut avoir sur le monde. Quoi que le film reste très timide à ce moment-là et nous amène finalement à penser que le concept, exploité de cette manière ne méritait peut-être pas un film.
Brightburn c’est donc un antihéros sans charisme, un casting peu convaincant, un scénario sans substance dont on ne sait pas si James Gunn et David Yarovesky voulaient en faire trop ou pas assez. Une vraie déception, pour un film qu’on avait pourtant envie d’aimer.